Table Ronde "Smart Tech : Révolutionner le parcours produit" - PREMIERE VISION PARIS

Notre équipe e-SCM a participé à la table ronde « Smart Tech : révolutionner le parcours des produits » au salon PREMIERE VISION PARIS, au parc des expositions Villepinte Paris Nord, dédié aux professionnels de la Mode.

Le parcours d’un produit, du concept au consommateur, est plus que jamais scruté à la loupe. Preuve de provenance, lutte contre la contrefaçon, durabilité environnementale et éthique étayée par des données…

La table ronde, animée par Ben Hanson, éditeur en chef de The Interline, a réuni des experts de différents horizons pour discuter des moyens par lesquels la technologie peut apporter des réponses aux principales questions posées à la mode au niveau du produit (Crystalchain,  Sourcemap,  Pivot88, Retraced,  e-SCM).

Pantxika Ospital, Doctorante au sein de la cellule innovation e-SCM, a pu apporter son expertise sur les points suivants :

• Pourquoi la mode a-t-elle eu tant de mal à rassembler les données sur la chaîne d’approvisionnement qu’elle doit divulguer dans les passeports numériques de produits ?

L’histoire de la mode s’est accélérée au cours des 40 dernières années avec la délocalisation de la production. Alors que les marques de luxe et haut de gamme conservent leurs outils de fabrication, les marques de milieu de gamme se sont progressivement éloignées de la fabrication et de la créativité en externalisant la création des collections. De nombreuses marques achètent des produits finis et ne connaissent pas les processus, les matériaux et les composants de leurs produits.  Elles doivent mieux connaître et communiquer avec leurs fournisseurs pour s’assurer que les produits correspondent à leurs valeurs, à leurs engagements et à leur cahier des charges. Les données sont d’autant plus fiables qu’elles sont collectées à chaque étape, et non après.

• La mode est-elle correctement préparée à la vitesse à laquelle la législation va progresser à partir de maintenant ?

« La loi AGEC est au centre des préoccupations de chacun en ce moment, mais elle n’est que la dernière d’une série d’évolutions qui conduisent, au fil du temps, à un examen de plus en plus minutieux du parcours du produit et des marques qui en sont à l’origine. Le devoir de vigilance est obligatoire en France depuis au moins cinq ans et, au niveau de l’Union européenne, des normes plus strictes en matière de divulgation des informations sur les produits ne tarderont pas à voir le jour.

Le devoir de vigilance exige que les entreprises connaissent leurs fournisseurs. En regardant ce que demande la loi AGEC, on peut penser qu’il s’agit d’informations relativement simples et que les exigences vont augmenter. Ces informations concernent le produit dans son ensemble : teneur en matériaux recyclés, en matériaux synthétiques, recyclabilité, traçabilité des principaux pays de fabrication.

Pour l‘étiquetage environnemental, qui arrive l’année prochaine, l’analyse du cycle de vie nécessite des informations plus précises sur le processus de fabrication et la composition de chaque composant. Il est difficile pour les marques de connaître les pays des différentes étapes de fabrication et ce en 6 mois, le décret a été promulgué en avril pour une application en janvier. Nous pouvons constater dans les magasins que certaines marques ne sont pas encore en conformité. Il faut dire que le calendrier des collections ne correspond pas à celui applicable par la loi. Pour le calendrier de production, pas de fast fashion, entre la conception et la vente en magasin il peut se passer un an. Nous recommandons aux marques de se préparer et de s’équiper car cela prend du temps. »

Le talk a mis en évidence l’importance de l’adoption de solutions technologiques, telle que e-SCM, pour répondre aux défis de l’industrie de la mode et du textile.